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Colonisation

Lorsque les puissances européennes se sont tournées vers l'Amérique du Nord, environ 300 ans après la supposée découverte du continent (qui, pour eux, était le « Nouveau Monde »), cette région est devenue un lieu de colonisation pour les Français et les Britanniques.
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  • Genocide

Lorsque les puissances européennes se sont tournées vers l'Amérique du Nord, environ 300 ans après la supposée découverte du continent (qui, pour eux, était le « Nouveau Monde »), cette région est devenue un lieu de colonisation pour les Français et les Britanniques. Le processus consistant à prendre le contrôle du territoire d'un autre et d'imposer son système de droit, son gouvernement et sa religion est appelé la colonisation. En effet, avant les années 1800, la colonisation des terres n'était pas une priorité. Les Européens échangeaient des biens pour des fourrures et de la viande; ils menaient également des expéditions de pêche et de chasse à la baleine avant de retourner en Europe avec du poisson et de l'huile. À l'exception des postes de traite, principalement le long du fleuve Saint-Laurent et de la côte, les puissances coloniales n'ont pas essayé de coloniser les terres à grande échelle. Entre les campements européens clairsemés, les nations autochtones régnaient.

Le commerce des fourrures a permis aux Européens et aux Peuples Autochtones du Canada d’interagir pendant près de 300 ans. Cette photographie date des années 1950, moment où l’étendue du réseau commercial avait beaucoup diminué par rapport à son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Credit:
Library and Archives Canada (c) Government of Canada

À son apogée, le commerce de la fourrure, qui a duré presque 300 ans, impliquait des milliers de chasseurs, de trappeurs, de transformateurs, de guides, de commerçants autochtones (c.-à-d. Cris et Métis), et (principalement), des marchands de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Les Peuples Autochtones au Canada rencontraient leurs homologues européens plus ou moins sur un pied d'égalité avec des avantages mutuels. Les ententes entre les colons et les Peuples Autochtones garantissaient les droits de ces derniers d'utiliser leurs terres « aussi longtemps que le soleil brillera, que l'herbe poussera et que l'eau coulera », une phrase inscrite dans une série d'alliances et de traités entre nations. 1  

En raison de l'apparition de nouveaux tissus moins chers et des changements de la mode européenne, le commerce de la fourrure a connu un déclin constant. De plus, avec l'expansion des Européens vers l'Ouest et la découverte d'or, le délicat équilibre entre les deux communautés a été perturbé. Comme l'a écrit un historien : « Jusqu'à la ruée vers l'or de 1858, le commerce des fourrures est l'activité économique dominante... Avec la ruée, c'est l'extraction qui devient l'activité économique prédominante; à son apogée, il y a jusqu'à 20 000 prospecteurs. L'extraction du charbon, aussi bien que la foresterie et la pêche, se développe également pendant cette même période, mais sans jamais atteindre l'importance de la recherche de l'or [jusqu'au milieu des années 1860] ». 2  Avec la colonisation des Prairies, cette région est devenue le grenier de tout le Canada et un marché en croissance pour les industries de l'est du Canada. Dans cette nouvelle économie, le rôle des marchands cris et métis a diminué. Des milliers de communautés qui participaient au commerce avec l'Europe ont également subi un déclin, processus qui a été amplifié par l'empiètement croissant des colons sur les terres, les ressources et le mode de vie des Peuples Autochtones de l'Amérique du Nord.

  • 1José António Brandão, « The Covenant Chain », Encyclopedia of New York State online, consulté le 10 novembre 2014. Ces contrats et ententes entre nations remontent aux premiers contacts entre les colons européens et les nations locales, époque où ils concluaient des ententes mutuellement profitables. Ces ententes se sont poursuivies avec la Proclamation royale de 1796 (dans laquelle la Couronne reconnaît le statut de nation et les droits territoriaux des Peuples Autochtones) et les traités officiels entre les Premières Nations, la Couronne britannique et le gouvernement canadien après la Fédération. De nombreuses décisions des tribunaux et du gouvernement ont régulièrement ratifié ces traités depuis cette époque.
  • 2« La Confédération canadienne », site Web de Bibliothèque et Archives Canada, consulté le 10 septembre 2014.

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